09/28/2004

And the winner is…

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Il fallait bien qu’on y arrive. Pourtant, aux USA, ces poursuites judiciaires lancées “à l’aveugle” parmi l’immensité des utilisateurs de Kazaa ou autres eMule n’ont pas fait avancer le bins. On a même sombré dans le ridicule avec des grands-pères piégés car leur petit-fils avait downloadé sur le PC de papy. Le JDN avait remonté quelques exemples croustillants il y a un an déjà.

Pour autant, le piratage de musique (ou de films) reste du piratage et il ne manque pas de textes pour le condamner. Mais il est aussi bien connu que faire usage de la force est un aveu de faiblesse. D’ailleurs on note déjà des voies discordantes qui trouve que ça n’est pas bon pour l’image et l’ambiance joyeuse et insouciante du marché de la culture. Ils ont bien raison, ça plombe un peu.

L’industrie du disque a eu l’illusion de faire plier les internautes, mais ils étaient vraiment trop nombreux, puis les fournisseurs d’accès, mais ce n’était pas réaliste.
L’industrie du disque a laissé le marché de la musique légale sur le net aux majors de la technologie et subit une lutte de standard que nous ne connaissons que trop bien dans l’informatique.
Il est comique de voir les tenants de l’industrie culturelle se plaindre de l’absence de standards alors qu’ils n’ont strictement rien fait, rien anticipé et prennent le train en marche. Ils trouvent aussi que les prix ne sont pas assez élevés. Ben voyons.

Forcée de changer car son modèle économique explose par l’évolution des modes de consommation, l’industrie du disque renâcle et passe sa mauvaise humeur sur quelques victimes choisies au hasard.
Au Canada, en mars dernier, la Cour Suprème de l’Ontario avait jugé que le piratage musical s’apparentait au photocopiage. Chers amis qui n’y connaissezt rien au P2P, vous avez forcément joué de la photocopieuse un jour ou un autre. Songez un instant que cela vous conduise au tribunal…
Mais rassurez-vous, les bibliothèques payent une taxe, la même que certains acteurs culturels – et non des moindres – réclament sur les abonnements des fournisseurs d’accès. La fameuse “licence légale”.
J’y suis personnellement favorable, ce principe de gestion collective des droits a montré depuis des décennies ses vertus. Malheureusement, personne ne voudra donner ainsi un vague cadre légal aux pratiques de millions d’internautes alors que tout le monde regarde le téléchargement légal comme la poule aux oeufs d’or !

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