11/12/2005

Comprendre l'ADSL n'est pas simple pour tout le monde (épisode 2)

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Récemment, on me faisait l’écho d’un habitant d’une commune du nord de la Haute-Vienne, qui n’est pas couverte par l’ADSL et où l’on pense, lieu commun s’il en est, que parce que l’initiative Dorsal est lancé, le réseau arrive sur la paillasson dès le lendemain matin.
Déçu par le fait que, sur la carte de déploiement publié, ladite commune doit attendre mi-2007, elle menace donc d’en appeler à France Télécom, bien que celui-ci n’aie rien promis jusqu’à présent.
Voilà une illustration très répandue de la nécessité de faire oeuvre de pédagogie (n’est-ce pas David ?). Les choses ne sont en effet pas aussi simple…


Le marché de l’internet français s’est construit sur un quasi-monopole de la technologie DSL, avec une industrialisation très prononcée qui a réduit au rang d’expérimentations ou de curiosité les autres technologies, fibre comprise (quel dommage !).
Donc, pour bénéficier d’offre haut-débit et en premier lieu via Wanadoo, encore faut-il déjà qu’un répartiteur téléphonique adresse correctement votre ligne. Il ne suffit en effet pas d’avoir un répartiteur sous la main. En milieu dispersés, certaines lignes courent suffisamment loin pour que l’affaiblissement inhérent à cette technologie vous place hors couverture ADSL, où ne sont pas adaptés car la paire de cuivre est partagée par plusieurs abonnés ou se trouve en un tel état qu’elle ne permette même pas une connexion fiable en TDC (modem). C’est ainsi qu’il faut réviser les taux de couverture annoncée de 5% compte tenu qu’en milieu rural, généralement 25% des abonnés restent sur le carreau.
Dans son plan de déploiement, Axione doit couvrir l’essentiel de la population en dégroupant le parc de répartiteurs téléphoniques existant. Les premiers échelons territoriaux concernés sont adressés ainsi, ce qui signifie aussi que les territoires qui sont couverts en dernier sont ceux pour lesquels il n’y a pas ce type de solution évidente.
On comprend mieux. S’il n’y a pas de répartiteur opportunément positionné pour couvrir efficacement le territoire, il faut bien trouver un autre moyen.
L’intérêt du DSL, c’est qu’il est tellement industrialisé que sa mise en oeuvre l’est aussi. Mais là où les pré-requis ne sont pas, c’est une autre affaire.
Saint WiMax, priez pour vous …

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