12/12/2006

Le web 3 transformé en tribune politique

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Si dans mon billet de dimanche, je me posait la question sur l’absence des politiques à le web 3, c’est bien parce qu’il me semblait vraiment curieux qu’il n’y en ait pas, surtout pour un événement introduit comme le “Davos de l’internet”, donc l’endroit où il fallait être pour marquer le coup vis-à-vis de ces 52% de français internautes et plus de la moitié de ceux-là vivent concrètement le réseau. Je n’ai donc pas été surpris par les intrusions de la journée et je ne veux pas croire qu’elles étaient aussi spontanées que cela. Le problème, c’est que le monde entier était visiblement au rendez-vous de cette grand-messe du web et que l’impression de récupération est patente dans les billets de la soirée.

Technorati Tags:


On n’a pas fini d’en parler. Les français préfèrent analyser, mais les étrangers (présents nombreux) sont eux carrément en colère (via Joel). Il est vrai que les interventions de Shimon Peres, François Bayrou et Nicolas Sarkozy semblent éclipser tout le reste. S’il faut féliciter Loïc de donner vie à ce moment, c’est un peu dommage que ça finisse là dessus et j’espère que ça ne nuira pas aux prochaines éditions.
Visiblement, Shimon Peres a marqué les esprits, c’est vrai qu’il a dit des choses très bien, mais n’oublions quand même pas qu’il est candidat pour la Présidence d’Israël.
François Bayrou a déclenché une polémique dans la polémique en voulant faire du réseau le moyen de sortir d’un certain conformisme médiatique. Il a eu le mérite de l’interaction avec la salle, alors que Nicolas Sarkozy a fait un discours et évité les échanges. Versac pense qu’il a médiatiquement raison et je veux bien le suivre sur ce point, mais n’a t’il pas tort au plan du web ? C’est en tous les cas un des aspects les plus clairement mal apprécié si j’en juge par les posts de la soirée.
Dans les deux cas, j’ai la nette impression que derrière la volonté affichée, il n’y a pas encore de conviction claire de ce qu’est la Société de l’Information. Pour l’instant, c’est un espace à occuper, on tate le terrain pour voir comment l’utiliser, mais on ne cherche pas encore vraiment à y plonger. Quand à en comprendre les codes et le fonctionnement, la posture de chacun d’eux dans le temple de l’interaction utilisateurs m’apparaît très éclairante.
En tous les cas, le réseau est bien le champ de bataille de la prochaine présidentielle, n’en déplaise à Elkabach, et comme par hasard, le Forum des droits de l’internet et du citoyen émet une recommandation sur la communication électorale et lance un observatoire de la webcampagne. On peut aussi jauger les forces en présence au RTGI.

gallery image