11/09/2007

Journée Mondiale de l'Utilisabilité 2007, et après ?

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Voici donc le retour promis sur le Usability-Day 2007, fêté jeudi dernier. Fred Cavazza a déjà publié un premier retour et je vous invite à être attentif à la publication prochaine des interventions puisqu’elles ont été filmées.
D’abord donc un grand merci à Fred Cavazza de donner corps à cet événement pour la France et surtout de continuer à faire oeuvre d’évangélisation dans le domaine. Je crois que c’est en 2002 que groupe Reflect a pris le slogan “l’internet Utile, Utilisable et Utilisé”, une formule reprise par Fred pour répondre à un de ces anachronismes que d’entendre encore ces interrogations existentielles sur l’intérêt du sujet ou ces ronchonnements face à ce qui ne serait que des contraintes ou des coûts inutiles. Depuis, nous sommes passés à autre chose et sur des enjeux qui dépassent très largement ce que nous considérons comme des fondamentaux du métier. Aussi, nous avons voulu élever le débat en développant une vision plus étendue et plus sociale de l’utilisateur, ce terme même donnant à mon goût une vision trop isolée et pas assez sociale justement en contradiction avec la réalité du web d’aujourd’hui. Laurent a parfaitement réussi cela en cultivant le sujet autour des questions de valeur ajoutée et de bénéfice pour l’utilisateur et pour le business, en montrant que l’expérience utilisateur ne peut être réduite au seul schéma d’un utilisateur entrant dans un site web. Il y a de l’avant, de l’après et de l’autour.


Comme je l’ai dis en introduction de notre intervention, ma conviction est que nous sommes dans des discussions trop franco-françaises, qu’il faut sortir de la technique et cesser de discuter de la caisse à outils. L’ergonomie est un moyen, l’accessibilité aussi et les standards et autres instruments de conception, analyse et pilotage NE SONT PAS l’utilisabilité. L’utilisabilité, c’est d’abord un état d’esprit et une exigence qui, si elle doit être culturelle de nôtre côté (le métier), doit aussi s’incarner du côté des clients et, de fait, se lire dans la stratégie.
J’ai bien aimé ce qu’a dis Elie quand il a essayé de montrer que l’utilisabilité c’était aussi une questions de rationalisation et de productivité dans nos processus de fabrication (ce qui inclu l’étude et la conception à mon sens). Mais s’il y en a encore qui n’ont pas compris que le web était une industrie et qu’il n’y avait aucune raison qu’elle ne se dote pas de méthodes et de référentiels, tant pis pour eux. Non, ce que je me dis, c’est que l’année prochaine j’ai plutôt envie de faire parler un client qui a compris ça et qui l’applique. Parce que finalement, même si on vend de l’étude de cas, on reste à disserter en mode expert, on théorise et cette journée est en fin de compte très positionnée sur nos métier alors que l’enjeu serait d’évangéliser le chaland.

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