07/08/2005

Pourquoi des jeux à Londres plutôt qu'à Paris

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

200058195.jpgColère et incompréhension ont suivi le choix de Londres pour les jeux 2012, mais au-delà de ce que l’on peut dire sur le CIO et ses arcanes, il me semble qu’il y a une différence criante entre les deux candidatures, tellement énorme que fort peu de gens l’ont noté :
– La candidature de Londres était portée par un sportif, ancien champion olympique, entouré d’une équipe d’autres sportifs, jeunes et dynamiques, et qui a reçu un soutient politique certes important, mais tardif
– La candidature française était portée par des politiques, avec un sympathique trio Delanoë-Huchon-Lamour, derrière lequel on trouve, outre un pool d’entreprise bien mené par Arnaud Lagardère, des vieux de la vieille que sont Sérandour et Killy et enfin, tout derrière, à côté des plantes, les Douillet, Flessel, Perec, Blanc ou encore Diagana.
En se mettant au premier plan, nos chers politiques, dont je n’enlève rien à l’engagement et aux qualités, ont politisé cette candidature. Ils s’étonnent dans ces conditions que certains représentants du CIO aient voté en pensant au Non, à l’Irak ou aux récentes crispations entre Blair et Chirac. On croit rêver.
La leçon, elle est là : une candidature sportive doit être portée et incarnée par un sportif, ce qui n’empêche pas les politiques d’apporter le soutient et l’investissement nécessaire.
Bravo donc à Sebastian Coe et toute la sympathie possible dans les circonstances présentes à nos amis anglais.

gallery image