10/20/2005

Le WiMax intéresse du monde !

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

L’ARCEP avait avancé à pas comptés pour définir le mode d’attribution des licences WiMax en France. Le vécu douloureux de l’UMTS était passé par là et se préparait à affronter des logiques de rareté. C’est tout le contraire qui vient de se produire


L’approche retenue avait provoqué une levée de bouclier. Les collectivités territoriales, notamment les régions, voulaient avoir leur mot à dire sur une ressource sur laquelle ils leur semblait pouvoir revendiquer de la légitimité. Depuis que la loi leur avait conféré la possibilité d’être opérateur sur leurs territoires, il est certain qu’ils étaient en droit de se sentir concernés, d’autant plus quand l’ARCEP, régulateur jusqu’au bout des ongles, leur répondit qu’ils devaient justement se considérer comme des opérateurs parmi les autres pour revendiquer une fréquence ! Une bonne claque à ceux qui ignoraient ou feignaient de penser que le monde des télécoms n’était pas autre chose qu’un marché. Un réveil douloureux pour ceux qui n’avaient pas pris la peine de se mettre en ordre de bataille sur la question du management du territoire numérique.
Quoi qu’il en soit, à défaut de carence, c’est l’abondance. En France métropolitaine, on note au moins 40 candidatures par régions, avec une pointe à 63 pour PACA ou Rhône-Alpes.
En Limousin, il y a 46 candidats, dont une seule collectivité publique (Dorsal). Pour une région considérée comme inexistante du point du vue du marché, ça peut laisser rêveur.
On peut donc souhaiter bien du plaisir à l’ARCEP pour attribuer les licences et dans ses relations avec les territoires. Avec un tel déluge d’offres, la crainte des collectivités de ne pas bénéficier d’une licence risque fort de se confirmer.
Pour le reste, après les annonces d’Intel d’industrialiser les moyens de connexion WiMax, ce résultat est une raison de plus de croire dans l’avenir de cette technologie.

gallery image