12/02/2005

A quoi sert la signature électronique ?

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Le code des marchés public va évoluer. Il s’agit en effet de répondre au déficit de dépôt des offres par les soumissionnaires sur les plateformes dématérialisées. L’obstacle principal pointé du doigt et qui disparaît, c’est l’obligation de signature électronique des soumissions. Il est taxé de complexité inutile et il ne manque pas de monde pour enfoncer le clou soulignant que beaucoup de téléprocédures critiques s’en passent très bien.
Si ce n’est pas un coup d’arrêt, ça y ressemble, mais cela ne fait que sanctionner le fait que la signature électronique n’a pas réussi à percer. Elle n’a pas été adoptée, c’est un fait.
Et d’ailleurs, qui s’en étonnera ? déjà, dans un atelier consacré à la confiance sur le réseau organisé par la FING il y a 3 ans, le noeud du problème apparaissait clairement. À l’époque nous étions en pleine déconfiture de la bulle 1.0 et le constat était sans appel : la signature électronique présenté comme élément de sécurisation était comprise comme le fait que le système n’était pas sécurisé, générant défiance et non-usages. CQFD : pour l’utilisateur, la sécurité ne doit pas être subie.
Et maintenant ? il y a peut-être un petit espoir autour de la clé qui doit équiper INES, la future carte d’identité électronique. Présenter sa carte d’identité est un acte banal et compris, il faut espérer que sa modalité électronique lui évite d’être perçu comme une défaillance potentielle du système.

gallery image