09/28/2007

Le social-graph

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Quelques mois à peine après avoir suscité l’engouement qu’on connaît, Facebook fait déjà face à la retombée, démontrant s’il en était besoin la rapidité des cycles innovants dans lesquels s’inscrivent les services numériques à succès. J’ai déjà dit en commentaire chez les autres que la vraie question donnée à tous ces services, celle qui en fait tomber un gros paquet dans nos cimetières d’outils, c’est leur capacité à dégager un usage durable, de l’utilité plus que de la futilité.



Alors, à quoi sert Facebook ?
Je me suis bien agacé avec la vanité de Zuckerberg à vouloir représenter le mode, mais n’en doutons pas, la représentation des communautés constitue le nouveau terrain de jeu et déjà les fours sont chauds. Le web est un thermomètre avant tout et il propose ici une nouvelle dimension qui ne manque pas de perspectives.
Après avoir obligé tout le monde à le suivre avec son fil d’activité qui dynamise et viralise les événements sociaux de son réseau, Facebook a t’il accouché d’une nouvelle grande idée avec le social-graph ? surtout que ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’à priori, c’est dans l’écosystème Facebook que cette notion s’est développée et diversifiée. Un écosystème, ce n’est en-effet pas seulement pour étendre le champ fonctionnel et  la surface d’adhésion avec l’argent des autres, c’est aussi un terreau pour de nouvelles idées.
Au-delà des célèbres Friendwheels, il y a plein d’autres représentations sociales dans Facebook. En fait, il y a une vraie éclosion. On trouve de tout, des modèles à base de tags, de nuages de trombines et autres socialistics.
Alors, comme le dit Cedric Giogi, Facebook est un excellent outil pour analyser sa communauté, reste évidemment à savoir dans quel but ?
Dans une optique de marketing personnel et plus encore pour le développement de son réseau, il y a de très intéressantes choses à creuser, même si pour l’instant, ce qui est représenté est soit abscons, soit évident. Par contre, du point de vue du management et de l’enterprise 2.0 en particulier, je suis convaincu que le social-graph apportera des instruments très intéressant pour représenter les dynamiques de réseaux et surtout la potentialité d’attention sur un sujet. Il faudra évidemment coupler ça avec d’autres instruments, mais au même titre qu’un jour est apparu la business-intelligence, une sorte de social-intelligence pourrait bien pointer son nez, en se nourissant de nos interactions, avec beaucoup de captations implicites derrière tout ça.
Ça ne représentera sans doute pas le monde, mais à l’échelle de groupes qui font sens, ce sera bougrement puissant et suscite déjà de grosses interrogations sur la protection de notre vie privée.

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