09/25/2008

BlueKiwi publie le livre blanc qui prend l'Enterprise 2.0 dans le bon sens

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Comme le titrait ReadWriteWeb il y a quelques jours, il est temps pour le business de prendre le train 2.0. À ceci près qu’il ne suffit pas d’égrener les constats et de retomber dans le mythe de la baguette magique, ce que beaucoup de gens parlant d’Enterprise 2.0 disent. Comme si poser un outil au fond à droite répondait aux problèmes. Penser la résolutions de problèmes collectif simplement en terme d’outillage individuel me paraît douteux.
Je n’ai alors pas une bonne appréciation de ce mot-valise, qui prend trop l’allure d’une caisse à outils, alors que les dynamiques sociales numériques sont de réelles opportunités de création de valeur, pour peu de penser stratégie et business et de garder bien en tête, comme le dit Dion Hinchcliffe que l’entreprise N’EST PAS le web.
Dans ce contexte la publication par BlueKiwi d’un livre blanc sur le pourquoi et surtout le comment les organisations peuvent tirer profit des réseaux sociaux professionnels tombe à point nommé. Et ce n’est pas juste parce-que ce sont des cousins, c’est surtout parce que leur réflexion se fonde sur une vision stratégique des enjeux présents, sur une approche business de ce que ça rapporte de le faire, sur des faits pragmatiques qui concourrent à ce que la récolte soit bonne.
Je n’aime pas le terme d’Enterprise 2.0, mais il faut bien utiliser des mots. Je parle pour ma part de néo-organisations parce-que le sujet c’est celui de celles qui se réforment pour adopter des modèles qui sont tout simplement plus performants. Il s’agit tout simplement d’économie de la connaissance. Une vision lucide des enjeux, des buts clairs, des objectifs mesurables, les moyens d’y arriver. Il faut prendre les choses dans le bon ordre et c’est ainsi que BlueKiwi propose de le faire. Nous aussi.


Il y a déjà plus d’un an, j’indiquais déjà que la question centrale était celle du ROI, et qu’en même temps, les entreprises ne comptaient pas leurs pertes. Illustration explicite lors d’une réunion que j’animais récemment sur le sujet avec des membres du CJD en région. Souffrance du manager opérationnel qui a conscience des points de croissance à portée de main, alors qu’il dresse compte pour sa part des pertes engendrées par ces choses non mesurées que sont le déficit d’échange et de partage, traduit en contrats perdus par manque de réactivité et de capacité à formuler la vraie valeur experte de l’entreprise, ou à compter le coût du turn-over lié à la désaffection de collaborateurs partis transformer leurs intentions chez d’autres, à l’extérieur, qui ont su, eux, les identifier. Toutes sortes de choses qui ne sont pas explicites dans les comptes, mais qui pourtant se chiffrent qui sont autant de gisements de croissance inexploités.
À l’heure de la post-mondialisation et de l’intégration des externalités dans les comptes, faudra-t’il attendre d’une sorte d’écologie sociale pour qu’elle note les entreprises sur leur performance à tirer parti de leur richesse humaine ? faudra-t’il attendre du marché qu’il pointe de nouveaux indicateurs pour en désigner l’urgence et que l’on sorte du gain hypothétique qui perd presque toujours face à la dépense certaine. Le jour où ces indicateurs auront vraiment émergé, il sera trop tard, la différence se fait déjà et se relèvera bientôt dans les parts de marchés acquises et la performance intrinsèque.
La semaine dernière parlant de l’impact majeur du web 2 dans le domaine du tourisme, le PDG du Club Med a dit que la création de l’avis collectif est au moins aussi importante que la création de l’image ou la création de la notoriété. Bien vu, mais ce n’est pas applicable qu’à du neo-marketing qui transforme les usages socio-numériques de consommateurs de tourisme qui savent, eux, collaborer entre eux, c’est également une bonne question adressée à l’organisation elle-même !
Le monde change et il est temps de regarder en face la réalité des potentialités, pas de poser des outils histoire de voir si par hasard quelque chose pouvait se produire tout seul. Le web est peut-être jeune, mais il a déjà démontré depuis assez longtemps que les outils ne font rien en eux-mêmes, qu’ils sont un moyen et non une fin. La charrue se met après les boeufs.
Cessons donc de parler d’Enterprise 2.0 pour s’extasier des blogs, des wikis et du Saas, parlons des hommes, de ce qu’ils font ensemble et de comment l’économie de la connsaissance crée de la valeur ou en dégage. Prenons les choses dans le bon ordre, parlons Business.

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